Tajine de Rougets, chermoula, citron confit…

J’ai trouvé un moyen flemme de ne pas me prendre le chou avec le clavier cassé.

Et puis je me suis dit aussi, que contre tout le gris de cet hiver, faudrait que je lutte avec plein de rouge. Pour l’hiver à venir aussi, même si, aujourd’hui encore, contrairement à d’autres régions, le bleu persistant nous fait totalement oublier le gris.

Alors, dimanche on était neuf, du coup j’ai trouvé 6 rougets.

(j’adore ce genre de phrase qui ne veut rien dire d’autre que l’absurde non-sens)

Tajine aux Rougets, Chermoula et citron confit…

Pour les courses, tu prends toute la liste marquée dessus. Comme on était bien plus de quatre, j’ai ôté du neuf les trois enfants, égale six, mais en fait douze, parce que un rouget c’est deux filets.

Mais quand même toi, tu te débrouilles pour être quatre ou alors fort(e) en maths (pas comme moi) pour la proportionnalité, tu vois?

(tout ça parce que ma grande avait une évaluation de maths, sans doute, je suis une fille influençable)

Bref, quand tu as fait tes courses, vas-y, branche la musique (oui, moi, je vire tout le monde sur la terrasse, et je branche la chaîne, hop,Frizzante, je sais que certain(e) connaissent 🙂

Prépare d’abord la Chermoula. Doit y avoir plusieurs façon de la faire car elle diffère de celle de la dernière recette de tajine, mais c’est une façon de relever la chair du poisson, donc…

Tu piles et tu mortiers, et tu mets de côté.

Si tu n’as pas encore épluché tes tomates, fais chauffer l’eau et pendant ce temps coupe ta/tes carottes en petits morceaux. Tu peux aussi déjà éplucher tes pommes de terre nouvelles et les débiter en petits cubes aussi. Et puis coupe enfin tes tomates.

Dans une casserole assez grande, tu fais chauffer l’huile d’olive et tu y verses l’oignon et la carotte pour les attendrir (environ dix mn feu moyen)

Il ne faut pas qu’ils brunissent.

Le citron confit que tu n’as pas oublié de couper aussi, tu l’ajoutes, avec deux càs de chermoula, les tomates et le fumet. (Bon, pour le fumet, j’ai utilisé celui de la marque jaune, parce que je n’ai pas de vrai fumet de poisson en stock).

Tu portes à ébullition, puis tu couvres en laissant mijoter 30 mn.

Enfin, tu verses les pommes de terres, encore dix min de cuisson, vérifies bien qu’elles sont tendres, les miennes étaient encore trop fermes…

C’est presque fini, et ça sent très bon chez toi.

Tu sors du réfrigérateur les filets de rougets, tu les badigeonnes d’un peu d’huile d’olive et de chermoula (pendant ce temps tu préchauffes ton four, position max du grill) et tu les disposes sur une plaque de cuisson huilée aussi (ou sur une feuille silicone c’est bien pratique, alors pourquoi pas aussi une feuille de cuisson, pas la peine d’en rajouter autant, d’huile!).

Tu assaisonnes, et tu fais griller 5 à 6 mn.

Dans la grande casserole, tu verses le reste de chermoula et les olives noires avec le citron confit restant. (oui, c’est pas marqué dans la recette, mais en fait, si tu as une moitié de citron confit, il te reste une autre moitié que tu mets, juste là.)

Si tu as de la chance d’avoir de grandes assiettes sombres, déposes-y les filets, et verses la sauce, j’imagine que le contraste des couleurs…

N’oublie pas la menthe du jardin et la coriandre, c’est de saison, émiette par dessus ce plat, c’est beau, c’est bon.

Ma photo ne rend pas justice mais j’ai aimé, beaucoup beaucoup…avec de la semoule de couscous, ou du boulghour, miam.

Un Plan pour la Lotte.

C’est comme une évidence. Quand je veux me faire plaisir et faire plaisir, c’est dans la cuisine nord africaine que je cherche.

J’aime mélanger les parfums, goûter, essayer.

Il y a toujours une simplicité brute dans cette cuisine, une simplicité de bon sens, qui assaisonne comme il se doit les légumes et les fruits avec les épices et leurs parfums.

Ce que je ne sais pas toujours faire, de la peur sans doute et de la méconnaissance aussi.

C’est pourquoi, j’utilise un mode d’emploi, un « plan » comme dit ma fille, pour parler d’une recette…

Le Plan de la Lotte en Tajine.

D’après le très beau livre de Ghillie Basan, aux éditions Manise, « La cuisine Marocaine ».

De très belles photos, de quoi saliver crois-moi!

Préparation de la Chermoula:

2 gousses d’ail/ 1 càc de gros sel/ 2càc de cumin en poudre/ 1 càc de paprika/ 1 citron pressé/ 1 petite poignée de feuilles de coriandre grossièrement hachée/ 1 càs d’huile d’Olives.

J’adore. Sortir mon mortier. Sentir les odeurs se faire sous la pression du pilon.

Tu mets le sel et les gousses d’ail d’abord, tu écrases, tu tournes, tu piles, jusqu’à obtenir une pâte lisse. Le jus de l’ail y suffit. Puis tu ajoutes le cumin, le paprika et le jus de citron et tu continues de faire la pâte. Tu verses doucement l’huile en mince filet.  Et puis, tu en mets une partie de côté pour la cuisson.

Tu utilises la chermoula pour la marinade des morceaux de lotte. Tu les recouvres entièrement et tu mets au frais minimum une heure.

Pour le Tajine (4 personnes) (et c’est vrai qu’on a tout mangé):

1kg de queue de Lotte en morceaux (tu regardes les prix, ça varie de celui d’un petit doigt à une jambe. Je crois que là, c’était un bras, mais bon…)/ 15 à 20 petites pommes de terre nouvelles, lavées, grattées/ 3ou 4 càs d’huile d’Olives/ 4 à 5 gousses d’ail tout petitement hachées/ 15 à 20 tomates cerises/ 2 poivrons verts (moi j’ai mis un rouge et un vert) bien grillés pour les éplucher facilement, épépinés et coupés en lanières/ 1 grosse poignée d’Olive noires charnues/ 100 ml d’eau/ Sel et poivre.

Précuits tes Pdt dans de l’eau bouillante 10 mn. Rince-les à l’eau froide et coupe-les en deux. Place les au fond d’un plat à Tajine ou une cocotte.

Dore à l’huile d’Olives, l’ail, puis ajoute les tomates cerises jusqu’à ce qu’elles soient tendres. Ajoute les poivrons et le reste de chermoula. Ajuste à ton goût l’assaisonnement.

Là, tu peux prendre une ou deux photos, parce que c’est beau ces couleurs. Les autres se marrent pendant que tu fais ça, pourtant ils ont l’habitude. Ils croyaient peut-être que moi, je l’avais perdue. Raté.

Sur les pommes de terre au fond du plat, tu verses en repartissant bien, les trois quart des légumes rouges et verts. Et puis tu sors du frigo la lotte marinée, et tu poses les morceaux dans le plat. Les uns à côté des autres, hein, pas comme une montagne.

Enfin, tu vides le reste de  la poêle de rouge et vert sur le poisson (ah, oui, la lotte, c’est un poisson, faut-il dire?)

Tu vois qu’ici je n’avais pas mis d’olives. Faut dire que ma majorité enfantine n’aime pas, alors je n’en n’ai jamais. C’est dommage. Et puis je n’avais pas de coriandre non plus.

Mais c’est pas grave, enfin, pas trop.

Verse encore un filet d’huile sur l’ensemble, puis l’eau.

Ici, j’ai enfourné 20/25 mn à 200°C au four avec le couvercle du plat à tajine. Parce que je n’ai pas de « feux ». C’est de l’induction, alors je m’adapte.

Sinon, tu poses sur le feu, et tu attends que le jus mijote. Couvre à ce moment là, le tajine ou la cocotte. Et laisse cuire à feu moyen 15 mn.

Si tu as bien lu le plan, tu trouveras le chemin du parfum. Tu soulèves alors la couvercle et tu fermes les yeux. Je crois bien, que là, tu auras faim.

La Gelée comme une couverture…

Ce matin, nous étions totalement dans le coton.

Pas le coton confortable, celui qui est doux, non, le coton brouillard, comme après une nuit sans sommeil.

Nous avions des amis à la maison, nous étions ravis de les avoir, mais, j’avoue, je n’ai pas réussi à me lever avant eux. Tout ça pour dire qu’en descendant, la table du petit déj était déjà mise.

Mes petits pots de miel de tournesol et de framboisier (je te dis pas comment c’est bon le miel de framboisier, non, je te dis pas, sinon, y en n’aura plus) offerts par d’autres amis et terminés, reconvertis en pots de gelée, posés au milieu de la table.

Je l’ai faite il y a moins d’une semaine, et je ne savais pas quand l’entamer.

Ben voilà, commencée ce matin. (et presque finie ce soir) (pour un petit pot) (parce que j’en ai peu).

Eh ben, je vais te dire, cette gelée après une dure nuit, c’est du réconfort, une véritable couverture chauffante…

Tu vas rire (je t’autorise) mais c’est la première fois que je fais une gelée.

L’occasion fait le larron, j’avais encore quelques boîtes de groseilles et cassis de l’an dernier congelés. Fallait bien que je les utilise, vu que les nouveaux sont en train de rougir et grossir à main gauche dans le jardin. Tu verras, m’étonnerai que je ne fasse pas de photos de ces fruits si beaux.

Je n’aime pas spécialement les cassis et groseilles comme ça tout juste cueillis, ce qui n’est pas la cas des enfants, l’acidité ne leur fait pas peur, ni les taches, ah ah ah.

Bref, j’ai farfouillé sur le net, un peu le même principe partout, sauf au moment de fermer le pot plein, attendre 48h j’ai lu. Mais 48h chez moi, c’est risqué avec toutes les petites mains qui courent.

J’avais en gros 300g de mélange cassis/groseilles rouges et blanches.

J’ai, la veille, mis l’ensemble dans un fond d’eau à feu doux, pour que la peau éclate et que la pulpe puisse rendre son jus.

J’ai mis l’ensemble dans une passoire fine, au dessus d’un saladier, et j’ai laissé couler toute la nuit. Au matin j’ai un peu poussé avec la cuillère pour récupérer les dernières gouttes.

J’ai pesé ce qui me restait, et mis l’équivalent en sucres (restes de sucre, j’ai du roux en majorité et du blanc, pas de sucre à confiture, je n’aime pas).

Mis à feu moyen pour monter jusqu’à ébullition doucement, et une fois l’ébullition atteinte, 5 mn de cuisson. (j’ai lu de 3 à 5).

Et hop, j’ai rempli un pot de bonne maman et deux petits mignons de miel…

Je ne sais pas si les Zôtes y auront droit, faut que je négocie avec moi-même…ah ah.

Retour or not? En tout cas, Far, but not so far.

Oups, vous dites-vous.

Mais, serait-ce un miracle, on ne verra plus la crêpe impériale pendant des mois encore…

Vi.

Mais j’avoue que je ne sais pas si c’est passager ou pas.

Je vais vous expliquer quand même. J’ai un ordinateur qui accepte mon logiciel photo et un autre non. Celui qui l’accepte, a un clavier déficient, genre aucun chiffre et quasi aucun accent. La faute au café que j’ai renversé dessus un jour où vraiment j’étais inconsciente, si j’avais su, si j’avais su.

Alors du coup, tu vois, quand je fais un montage photo et que je m’aventure à vouloir y poser une recette, ben je me trouve bien bête.

La preuve.Ca ressemble à une recette sérieuse ça tu crois?

Bon.

Mais je me suis dit, tout à l’heure, qu’à tenir un blog de cuisine, faut quand même lui donner à manger de temps à autre.

Alors j’ai pris l’APN et j’ai saisi le far à la sortie du four.

Encore chaud. Hot, hot.

Pas découpable.

C’est pour ça qu’on le mange avec les doigts.

Et que les grains de raisins s’amusent aux billes dans ta main.

Je te rassure, je vais t’aider, je te précise que le chouia de farine c’est 125 g environ, et puis le sucre entre 50 et 70, ça dépend de toi, de tes enfants, de ton goût.

Au fond, ce qui est bien avec le far breton, c’est qu’il peut voyager, on peut l’adapter.

Si je te mets du lait de coco, ok, soit c’est parce que je n’ai plus de lait « normal », soit je boude le lait « normal », soit je suis folle et je tente le tout pour le tout, ah ah. (même les foudres du Capitaine).

Tu choisis la solution que tu veux, l’essentiel est que tout est mangé y plus rien dans le plat, na.

T’es content(e)?

Moi oui ;), ça tombe bien, le blog c’est que pour se faire plaisir! (et avec les temps qui courent, on ne va pas se priver, hein?)

(et puis demain ou un autre jour, je vous parlerai d’un bouquin) (même si c’est pas une recette, on se nourrit de ce qu’on veut, pas vrai?)