La Femme Epices est l’Avenir du Bonhomme…KKVKVKK 23

Lettre à Annie, hôtesse du dernier KIKI de cette année:

Voila Annie, où j’en suis aujourd’hui.
Pour lutter contre les idées reçues, je te dirais que le bonhomme en pain d’épices n’est plus seul.
Et de toute façon, sans la Femme, il ne serait pas.
« La femme est l’avenir de l’homme », c’est pas de moi.
A l’origine, la déesse mère, déesse Terre, déesse tout court, femme absolue.

Avec ses seins si pointus si pleins qu’on les dirais siliconés, si ce n’est que tous ces artifices ne sont qu’artefacts pour revenir à l’essentiel.

Et puis, la femme bleue, chez moi, elle est verte…pour l’espérance, pour dire que de toute façon les couleurs, c’est pour faire joli, que la Femme, universelle est.

Et enfin, celle qu’on désire. Celle qu’on peint. Qu’on ne touche qu’avec les yeux, parce que c’est sacré. Elle se donne, c’est cadeau, mais elle n’est possédée par personne.

Pour la recette, j’ai suivi la tienne, la gourmande bien sûr. De le pâte à modeler c’est. J’ai juste remplacé le beurre par de l’huile d’olive, elle se faisait souple, pour une femme, c’est normal.

Pour les formes, j’ai pris des guides. Des bonshommes. Mais bon.
Matisse quand même. Et Modigliani.
Pour la statuette, elle n’était pas signée. Un amoureux des femmes sûrement. Mais vieux. Exhumée à Hacilar (?) datée de 6000 ans avant JC. Ça pose, hein?
Bise.

Ps: je te dis pas les étapes, ce fût long. Par exemple, les marmitons chez moi, mangent, tout, y compris les ébauches.

Montalbano, commissaire de mon coeur

Vous qui n’avez jamais lu Andrea Camilleri, écoutez:

(…) »_Voila le hors d’oeuvre.
Montalbano lui fut reconnaissant, encore quelques autres nouvelles et le pétit lui passait. Puis arrivèrent les huit morceaux de merlan, portion clairement destinée à huit personnes. Ils criaient, les morceaux de merlan, leur joie d’avoir été cuisinés comme Dieu le veut. Au nez, le plat faisait sentir sa perfection, obtenue par la juste quantité de chapelure, avec le délicat équilibre entre l’anchois et l’oeuf battu.
Il porta à la bouche la première bouchée, mais ne l’avala pas tout de suite. Il laissa le goût se répandre doucement et uniformément sur la langue et son palais, afin que langue et palais se rendissent pleinement compte de l’offrande qui leur était présentée. Enfin, il avala et devant la table se matérialisa Mimi Augello. (…)
_Fais ce que tu veux mais ne parle pas, je te le dis en frère et dans ton propre intérêt, ne parle pour aucune raison au monde. Si tu m’interromps pendant que je suis en train de manger ce merlan, je suis capable de t’égorger.(…)

Pas de merlan, mais du pamplemousse avec pruneaux pour tirer vers le haut ce filet mignon

Mais ce commissaire, il a un caractère pas facile, me direz vous…ce à quoi je répondrais que ses collègues sont gratinés! sans parler de ses relations avec Livia, femme de tous les paradoxes…et le langage, fleuri, inversé, cru, drôle, de cet habitant de Vigàta qui parle vite, et qu’on suit avec plaisir!

Bref, (re)lisez vite Andrea Camilleri, vous ferez un beau voyage…

2 pamplemousses, une vingtaine de pruneaux, 3 cuillers à soupe de miel, 1 filet mignon (ou plus) 1 h30 au four préchauffé à 210°

Un peu d’été en plein hiver, c’est l' »effet Montalbano« 

Trois Poivrons, un Agneau et Cécilia B…

Puisque le soleil était présent avec Anso, peut-être daignerait-il nous laisser quelques rayons ailleurs? Par exemple, dans le Finistère où nous avons passé le Week-End…

Bonne pioche! pique-nique de Belle Maman à l’appui:


kersanton, paluden

Mais au retour, brrrr, froid, pluie et ciel gris!

Vite, quelques légumes de soleil en confiture, pour garnir un beau morceau d’ agneau tout enrobé de pommes de terre, aux herbes de Provence saupoudré…

Vite de la musique pour se mettre l’eau à la bouche et de la bonne humeur sur nos coeurs chagrins (ben, oui, la pluie je n’aime pas!)

Et Cecilia (l’unique, pas l’autre) elle sait remonter le moral!

Confit aux Trois Poivrons sur Gigot d’agneau qui sait s’entourer…

Pour le confit:

  • 3 beaux poivrons aux trois couleurs
  • 1 gros oignon
  • une dizaine de pruneaux dénoyautés
  • 100 g de miel
  • 1 càs de vinaigre de cidre


Émincer l’oignon, couper en petits dés les poivrons

Mettre l’ensemble dans une poêle et faire suer.

Ajouter le vinaigre puis le miel avec les pruneaux, couvrir et laisser fondre à feu doux en mélangeant de temps à autre pour éviter que les légumes n’attachent.


Le gigot:

Poser un gigot entier ou une moitié sur un lit d’oignons rouges émincés

Éplucher et couper en rondelles suffisamment de pommes de terre pour le nombre de personnes choisies (ici 3 par personne) et les disposer autour de la viande

Ajouter 3 ou 4 gousses d’ail en chemise

Faire couler un filet d’huile d’olive sur l’ensemble et saupoudrer généreusement d’herbes du jardin (thym, romarin) avec du laurier.

Enfourner 1 heure à 210 ° c


Servir avec le confit et déguster…


Si après ça, ça ne va pas mieux, je démissionne!

Parfums en bouche et autres plaisirs majuscules…

Dans la maison de bois parfois, il règne une ambiance de paix absolue…

Chacun est tranquille, qui lisant, qui dessinant, qui de jouer aux Petits cubes multicolores pour en faire des maisons, d’autres à la sieste ou écoutant Haendel…(et la voix d’Andréas Scholl)

Le feu crépite, la lumière est douce en cette fin de journée, tout le monde a chaud dans son cocon.

Que se passe t-il?

Quel est ce miracle qui rend la Zénattitude aux membres de ce foyer, qui savent pourtant être survoltés?

Ne serait-ce point cette odeur, absolument délicieuse, envoûtante, entêtante, merveilleuse?

Un effluve de bonheur, on ferme les yeux on est ailleurs, dans un conte sans doute…

Mais où se cache se divin arôme, ce parfum ?

 

 

Je n’aime pas le Pain d’épices…

Que dis-je, je ne savais pas que j’AIME LE Pain d’Epices

Pain d’Automne, aux épices et à l’enfance (et pour les Grands, aussi…)

Il ne m’est pas tombé tout cuit dans le bec, ce pain là. Non. D’abord, je suis tombée je ne sais plus comment (ou par qui), sur ce Blog ou plutôt ce puits de science, celui de Ségolène Ampelegos « Boire et manger, quelle histoire! »

Blog magnifiquement documenté et passionnant…

J’ai respecté les proportions de la recette, mais j’ai changé les ingrédients, en fonction de ce que j’avais dans mes coffres à trésors:

  • 250 g de farine
  • 125 g de sucre semoule
  • 1,5 càc de levure (de préférence 1 càc de bicarbonate de soude, après essai comparatif!)
  • 1/4 de càc de gingembre en poudre
  • 1/4 de càc de cannelle en poudre
  • 1/4 de càc de cardamome en poudre
  • 1/4 de càc de muscade fraîchement râpée
    Ou tu remplaces tous ces quart de cuillère à café par une cuillère à café de quatre épices…tu vois?
  • 1 ramequin de raisins préalablement réhydratés au thé
  • 1 verre de lait de coco bouillant (200 ml) (ou du lait entier…)
  • 75 g de beurre fondu chaud
  • 150 ml de miel bouillant
  • 1 oeuf

J’ai utilisé mon robot.

D’abord les ingrédients secs puis en remuant avec le batteur plat vitesse 3/4 le lait, le beurre, le miel puis l’oeuf.

Les raisins en derniers.

Mettre dans un plat à quatre quart préalablement beurré s’il n’est pas en silicone, poser quelques fleurs de badiane sur le mélange, délicatement pour qu’elles flottent et enfourner dans un four préchauffé entre 150 et 170° (nous dit-elle).

J’ai fait un premier à 160, pas assez cuit et un deuxième à 170° pendant 1h

Là, c’était très bien.

Je remarque au passage, que le pic de bois est plus fiable que la pointe d’un couteau pour connaître l’état de la cuisson au coeur d’un gâteau comme celui là…

J’aime le pain d’épices, parce que leurs noms font rêver et saliver…écoutez et fermez les yeux…Cardamome…miel…canelle…fleurs de badiane…et tous les parfums s’emmêlent, s’en mêlent…et je succombe!

Je n’aurais pas l’indécence de vous parler de l’odeur de ce nectar pendant sa cuisson…un conseil: si un jour on vous demande de surveiller la cuisson d’un pain d’épices, dites OUI!

 

Bon Week End!

PS: je viens de me procurer du bicarbonate de soude, et j’ai fait cette recette dans des moules à muffins en réduisant la cuisson à 40 mn…INCOMPARABLE!!!!

 

Filets tout mignons, tout miel…

Commence à faire frisquet, pas vrai?
Ventre dieu! un feu! vite! pour la Reine et son valet!

Demain, une nouvelle ère…
Demain, si le soleil se lève dans la même brume rosée que les autres matins, prêt à poindre dans un ciel clair…
demain je mémorise l’image et je l’édite…
Demain, il y a une année de plus chez un membre de la famille et j’ai une petite idée du menu.
Quelque chose que je n’ai jamais cuisiné (vous savez qu’il y en a beaucoup…) avec autre chose que j’ai déjà tenté mais pas ici.

Et ce matin, j’ai eu une crise de Réunionnite aiguë: j’ai pris le chemin du seul magasin asiatique à la ronde (25 mn de route quand même…non, je ne me plains pas, eu égard à tous ceux qui passent des heures dans les transports qu’ils fonctionnent ou non)
Bref.
Un petit autel à l’entrée, deux grandes allées, et des étiquettes…pleins d’étiquettes avec des noms familiers que pourtant je n’avais plus entendus depuis fort longtemps…
« Massalé« , « saucisses fumées de la Réunion », « piments oiseaux »…j’en passe!
Émue, la Tif.
Alors j’ai acheté des petits bols.
Le rapport? Aucun. C’est juste qu’on en manque et qu’ils avaient un assortiment de couleurs comme je les aime.



Filet mignon tout plein à la Coriandre sur Pommes et Pruneaux tout miel…

Trois filets, dans la cocotte avec un filet d’huile, j’ai dorés

De deux bonnes cuiller à soupe de miel, enrober.

Deux cuillers à café de coriandre en poudre, saupoudrer

Une dizaine de pruneaux dénoyautés, j’ai jeté

Quatre pommes en quartiers, ajouter

Mouiller avec un verre d’eau (20 cl)

Mijoter, 1 heure, ou plus en ne laissant pas attacher, à feu moyen puis doux…

Accompagner de riz dans son petit bol coloré


Déguster.
Cette sauce s’accommode aussi bien avec l’agneau. J’en connais beaucoup que la viande de porc n’attire pas…je comprends mais je compatis aussi.
Bon appétit!