Le matin…c’est PBK.

Tu vois, du matin, je ne suis pas. Il me faut un treuil.

J’en ai trois, en revanche, qui se lèvent comme des ressorts. C’est un truc incroyable ça. il n’y a pas de crépuscule du matin dans leur yeux, c’est tout de suite l’éveil total et intégral, comme si tu appuyais sur un interrupteur, enfin, là, on va dire un contacteur. Interrupteur de sommeil, contacteur d’éveil.

Alors, quand je fais le jus de fruits, pour eux en théorie, au fond, je mens. C’est moi qui en ai  besoin.

Ceci dit, j’avais commencé à faire ces jus, c’était pour lutter contre les microbes qui l’année d’avant avaient bien épuisé les troupes.

Et l’hiver dernier, entre le fait qu’ils grandissent et ces mixtures…un rhume ou deux. Je n’irais pas jusqu’à faire un amalgame, mais bon.

En fait, avec l’automne humide qui s’annonce, je suis repartie dans les potions magiques.

En revenant du marché l’autre jour, pour ceussent qui s’en souviennent, j’avais une betterave crue. Tu vois, on en trouve pas dans les supermarché les betteraves crues, ou rarement. C’est un légume que j’aime bien, cuite en morceaux avec des pommes, en salade.

Mais là.

Le goût est prononcé, il faut donc ne pas en abuser non plus. C’est sucré avec un léger goût de terre. (le premier qui me demande si j’ai déjà goûté la terre…)

Les pommes du jardin de belle maman, variété « Pigeonnet de Jerusalem »…jaunes, sucrées et juteuses, encore assez acidulées ce mois-ci.

Le kiwi, fruit de saison aussi, qui pousse très bien même en Bretagne nord…(à vrai dire, on a un plant à la maison, le mâle, il lui manque sa moitié femme…)

Enfin bref, tout ça pour dire que je fais le plein dès le matin, histoire de tenir au moins jusqu’à l’heure du car 🙂

Encore une photo truquée tu vas me dire. Je n’avais pas encore rechargé mon APN ce matin-là, cliché du téléphone, qui, à priori devrait servir surtout à téléphoner et figure toi que pas du tout en fait, c’est une de ses dernières fonctions …

Alors, pour les trois loulous et moi (l’homme est en général déjà parti)

  • 4pommes
  • 1 calot de betterave
  • 2 kiwis.

Oui, il faut une centrifugeuse, une bonne si possible (une qui se nettoie facilement pour ne pas te lasser tu vois), mais c’est un des achats que je ne regrette vraiment pas, je m’en sers depuis un an quasi tous les jours.

Tu n’épluche que la betterave et les kiwis. La pomme en morceaux et c’est tout. Moins de 5 mn montre en main.

C’est le PBK.

Parfois je fais PPK. (pommes/poires/kiwi).

Ça fait pas de mal de se faire du bien.

(là, il est 23h, je suis encore en pleine forme et surtout je regarde/écoute le concert de Grand Corps Malade sur France Ô. C’est chouette).

Pommes à la Feuille d’Automne#2

Je suis en train de finir un livre qui parfois m’a fait frémir.

Ca se passe en Chine il y a longtemps. « Fleur de Neige », Lisa See.
Bon, c’est joli, c’est poétique, « Fleur de Neige » ou « Fleur de lis » ou « Branche de Saule »…
Mais j’ai tout mon être, toutes mes dents, tous mes poils qui se sont mis à grincer, frissonner, se hérisser à l’évocation du bandage des pieds des jeunes filles…jeunes, oui, 7 ans…c’est écrit, décrit, sans jugement, comme un fait, comme cela se passait, avec le ressenti, le respect des traditions, de la culture…très très intéressant, très instructif. Un roman documenté, jamais ennuyeux, en fait je ne l’ai pas lâché en quelques jours/nuits…
Mais quand même, il faut s’en remettre.
Et puis je suis influençable…

Pommes à la Feuille d’Automne, n’est ce pas très Chine XIXème?

Je ne suis pas encore une « femme assise au calme », une veuve dont la mort n’a pas encore voulu. Non, je suis dans mes années de « riz et de sel » (maman, belle fille, fille de, et épouse de)
Je n’ai pas les pieds bandés, non, ils sont « géants » et ils me permettent de courir partout, loin de la dignité des petits pas faits par les pieds en forme de fleur de lys, symbole de beauté suprême.
Quand il est l’heure du goûter et que je n’ai même pas encore fait de pain, que le frigo est quasi vide (on est dimanche), je dois réfléchir un peu. A défaut d’avoir une tête…
Oh, tiens, les feuilles de brick qui sont au frais depuis 3 semaines…
Oh, chouette, les belles pommes du verger des parents de L.
Du sucre, du beurre, un pinceau…
Me voilà prête à calligraphier au beurre sur la feuille, à l’aide de mon pinceau.

Il y avait pour 6 goûteurs:
1 grosse pomme/ 1 poire/ 30+100g de sucre/ 3 càs d’eau/ 3 feuilles de brick/ 30 g de beurre.

Éplucher la pomme, la trancher en 6 tranches de 0.5 cm .
Idem pour la poire.
Mettre le beurre dans la poêle, faire fondre et réserver, pour le badigeon des feuilles…
Poser les tranches de pommes à plat dans la poêle, sur le reste de beurre, saupoudrer des 30g de sucre et faire caraméliser.

Mettre les 100 g de sucre avec les 3 càs d’eau dans une petite casserole pour former le caramel. Ne pas mélanger, laisser les bulles se former, attendre que la couleur corresponde à ce que vous souhaitez comme caramel, sachant qu’une fois qu’il commence à blondir, le brun n’est pas bien loin…

Si vous vous posez la question de savoir comment « récupérer » une casserole avec du caramel durci, il suffit d’y verser de l’eau chaude et de faire refondre le caramel (en remettant à feu doux) qui se détachera seul des parois, sans que vous ayez besoin d’huile de coude.
Bref.

Pinceautez de beurre les feuilles de brick et taillez chacune en quatre triangles. (ou autre).

Posez les sur une feuille de cuisson et faites les préalablement dorer au four à 200 pendant 5 mn environ (surveiller en fait, parce que j’ai fait un peu au « nez »)

Sortez les, posez un triangle sur chacune des 6 assiettes, posez ensuite une tranche de pomme caramélisée à la poêle, puis une tranche de poire froide enfin un autre triangle.
En théorie votre caramel est prêt aussi, verser généreusement sur chacune des portions.

Je mentirais si je disais que les enfants ont adoré le caramel durci. Donc, faut que je trouve le moyen de faire refroidir le caramel et le garder liquide en même temps…
Mais nous, les « vieux », on s’est régalé…avec le caramel qui colle aux dents. Et la pomme qui fond. Et la poire froide.
Aucune dignité dans nos mmmchébon…

POmmes à la feuille d’automne#2 parce qu’il y a un #1 mais je n’arrive pas à l’afficher…et vous?

Keremma, Caramba!

Maintenant qu’au petit matin il fait encore nuit, et qu’en plein jour le ciel est souvent gris, le petit déjeuner doit être parfait: plein de sourires et d’envies pour tenir!
Un jus qui a rencontré finalement son succès, une fois que j’ai appris à doser la part de chacun…

Une toute petite betterave cuite, une carotte (normale 😉 ), et au moins 6 ou 7 grosses pommes.
Si vous mettez trop de betterave, « ça arrache » un peu…

Hop, on épluche pommes et carottes si elles ne sont pas bio, et on met le tout en morceaux dans la machina centrifugeuse…j’ai eu 5 verres de la taille que vous voyez là haut. Miam!

Et comme le petit déjeuner est le « repas » de la journée..
Une gourmandise, trouvée sur une revue de cuisine « Régal » de juillet 2009, a ravi beaucoup de palais …

Le Keremma, Caramba!

Ça pourrait être des dunes.
Ça pourrait être.
On les regarderait avec appétit, on sentirait leur bonne odeur, mais…le sable ne se mange pas.
Je ne sais pas quelle est l’origine de cette recette, mais à coup sûr elle est délicieuse!

Il nous faut dans un premier temps:
3 grosses pommes/ 10g de beurre pour le moule/ 1 oeuf/ 2 càs de lait/5 càs rases de farine/ 4 càs de sucre roux/ 3 càs d’huile (d’olive pour moi)

Préchauffes ton four à 180°
Tu épluches et coupes tes pommes en morceaux format phalange du pouce.
Tu mets dans un cul de poule, la farine, le sucre et l’oeuf, puis le lait et l’huile. Tu mélanges au fouet.
Tu verses les morceaux de pommes dedans.
Re mélange puis verses dans le moule beurré (donc pas silicone) ( mon moule est ovale et fait 25 cm de long sur 15 de large environ)
Tu fais cuire 20 mn.

Pendant ce temps, tu finis ton thé ou ton café.
Et puis, tu prépares dans une petite casserole, 75 g de beurre demi-sel, ouf course, que tu fais fondre.
Une fois que c’est fait, tu ajoutes 6 càs de sucre, puis un oeuf.
Tu fouettes.
Quand ta première cuisson est terminée, tu verses cette préparation sur le gâteau.
Et tu poursuis la cuisson 15 mn.

Quand tu verras le résultat, tu auras envie de plonger ton doigt dedans.
Bien sûr c’est un gâteau aussi riche qu’imprésentable si tu tentes de le démouler.
Alors, tu coupes directement dans le moule.

Et puis, tu manges. (C’est ce que les Zotes de ce matin sont en train de déguster)
Et tu te demandes où tu vas courir ton prochain marathon 😉

Quatre Quart Entier!

Bon.
Y a des tabous qui ne seront jamais tabous chez nous, loin s’en faut, ou alors je les cacherai.
Le mot qui fait fuir: beurre…dites le plusieurs fois, vous verrez vous en aurez plein la bouche, beurre, beurre, beurre, comme beurk.
Ben non.
Le beurre…demi sel, hein, je ne peux pas m’en passer.
Avant, je le limitais à ma tartine le matin, avec un peu de confiture de fruit.
Ou bien sur les pommes de terre chaudes…tu vois le bout qui fond là, qui laisse un coulée de douceur, dépêches toi de le manger, le contraste du morceau de beurre encore froid et la pomme de terre brûlante…et si avec ça tu mets du poisson frais..Mmm
Ca, c’était avant.
Maintenant, c’est pire.
Y a le beurre aussi en pâtisserie.
Aussi.
Surtout!
Dans la pâte brisée, sablée, feuilletée…
Dans les biscuits, dans les biscuits, dans les…gâteaux!
Alors, tiens, une recette qui vaccine, une qui te fais prendre ta dose hebdomadaire de beurre, enfin, que tu crois parce que en fait, tu vas la refaire.

Le Quatre Quart Entier, qui s’assume, entièrement au beurre demi sel, et entièrement fini dans la matinée.

Je suis partie d’une recette de quatre quart traditionnelle; on dit quatre quart parce que le gâteau est proportionnellement fabriqué, un peu comme le gâteau au yaourt tu vois? ah non, le gâteau au yaourt c’est juste une histoire de pot?

Bref.
Quand tu t’appelles moi, quand tu as une chambre d’hôtes, quand tu vas avoir du monde pas mal, tu multiplies, tu doubles, tu triples…
Là, j’ai doublé les proportions, pour faire trois cakes.
Tu comprends?
Oui, j’ai un peu modifié la recette de base pour qu’elle se double en triple un peu plus.
Tu vois?
Tu vas savoir:

Si tu as besoin de 500 g de farine, ben, tu prends 300 g de farine T55 et 200 g de poudre d’amandes (oui, les amandes…mmm)
Si tu as besoin de 500 g de beurre, tu prends 500 g de beurre. Demi sel. mmm? ne fais pas la grimace, reprends ton souffle on continue.
Si tu as besoin de 500 g de sucre, ben…tu vas acheter les grammes qui te manquent et tu fais ce qu’on te dit.
Si, il te faut aussi 8 oeufs.
Et tiens, comme t’es pas bégueule, tu vas aussi mettre une càc de bicarbonate de soude.
Et comme t’en as jamais assez, quatre pommes. C’est pour faire le seul quatre de la recette.

D’abord, la corvée. Enfin, avec un bon éplucheur, c’en est plus une. Tu épluches, donc. Tu coupes en quartiers eh eh, et tu mets à dorer dans la poêle avec du …beurre…(çui là, il est même pas compté dans les ingrédients de départ, c’est un bonus).

Dans un cul de poule, tu mets tes jaunes d’oeufs avec le sucre.
Tu blanchis. Pas toi, tes oeufs.
Dans une casserole, tu fais fondre tes plaques de beurre en dés, ça va plus vite. Réserve.

Dans un autre cul de poule, les blancs.
Tu les montes avec la càc de bicarbonate.

Ton beurre fondu et refroidi, tu l’ajoutes au mélange des oeufs.
Et puis tu verses le mélange farine /amandes (oui, je ne l’ai pas dit, les amandes avec la farine, tu touilles), tu mélanges jusqu’à obtenir une pâte homogène.
Vu la quantité, ça peut faire un peu mal aux bras, oui.

Et puis, à tout ça, tu ajoutes les blancs; d’abord 1/4 environ que tu mélanges vivement au moins pour assouplir la pâte, et puis le reste petit à petit, tu empêches tafillequinetousseplus de mettre les doigts dedans, tu la laisse dire que ça sent bon quand même, faut pas brimer les bonnes volontés, et voilà.
Tu préchauffes ton four, 200 chaleur tournante, grille au milieu.
Tu places tes trois plats à cake sur ta grille.
Tu les remplis au 3/4. Pas plus.
Tu poses tes quartiers de pommes que tu enfonces légèrement, de toute façon, ils vont plonger.

Tu enfournes 1h. Tu surveilles, tu n’as pas forcément le même four que moi, ça doit gonfler. C’est cuit quand, avec la pointe d’un couteau ou d’un pique en bois, ils ressortent propres et secs.
Après…
Tu te dis que la prochaine fois tu mettras plus de pommes, huit tiens pour la proportion, mais que mmm que c’est bon!
Un moelleux rarement obtenu à ce point auparavant, un goutu délicieux..mouais.
Tu recommenceras je te le dis!